dimanche 4 novembre 2012

PUISQU'IL FAUT UN PERE ET UNE MERE...

Revenons à nos faux bourdons :

Johann Dzierzon (16 janvier 1811 - 26 octobre 1906)
Je vous présente Johann Dzierzon. Né prussien, il deviendra allemand, puis polonais sans avoir changé de village… C’est un intellectuel et prêtre catholique. Il sera excommunié pour avoir dénoncé le dogme de l’infaillibilité papale de Vatican I. Ce curieux personnage est encore connu aujourd’hui comme naturaliste et apiculteur.

Johann Dzierżon est considéré comme le père de l'apiculture moderne : nos ruches sont dérivées de ses observations et de ses conceptions.

Mais surtout après avoir étudié ses ruches, Dzierżon émet dès 1835 (et la présente en 1845) la théorie selon laquelle le faux-bourdon (abeille mâle) se développerait à partir d'œufs non fécondés, et donc aurait une mère mais pas de père, alors que l'abeille femelle serait elle issue d'œufs fécondés*. Il met par là même en évidence le phénomène de la parthénogenèse chez les abeilles.
Sa théorie se heurtera d'emblée à une opposition farouche qui ne se démentira pas jusqu'au milieu du XXe siècle. C'était en effet un dogme répandu, jusque dans les milieux scientifiques, que tout être animé se devait d'avoir une mère... et un père.
Un scandale éclate au sein de l'Eglise quand, Dzierzon publie ses résultats : 

- Comment des créatures terrestres pourraient elles ne pas avoir de père ? 
- Comment une femelle pourrait elle engendrer sans l'intervention d'un mâle ? 
- Seule la Sainte Vierge, par l'opération du St Esprit, avait accompli ce miracle !!!

Dieu merci ces querelles n'ont aujourd'hui plus cours !!!

(source wikipédia - apiculture populaire.com)


*Le male est haploïde ce qu'il transmet est identique à ce qu'il à reçu de l'ovule de sa mère. En conséquence, lors de la reproduction des abeilles femelles, on a à faire à la rencontre du patrimoine génétique de deux femelles, le mâle servant de ‘transporteur' pour l'une d'elle (la plus vielle, et déjà fécondée).

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